Maternelle 42
Ce site départemental est un espace de diffusion, d’échange d’informations et de ressources pour enseigner à l’école maternelle.

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Témoignage : Langage et cinéma à l’école Estiallet
Article mis en ligne le 14 janvier 2024
dernière modification le 14 février 2024

par Mission Maternelle 42

<icone|nom=volume-up|echelle=2>L’école Estiallet de Montbrison nous partage 3 projets cinéma. Merci à elle !

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2020-2021 : « Les cinémagiciens au temps du cinéma muet » (PS-MS-GS)

Les trois classes étaient inscrites à « Maternelle et cinéma » et les enseignantes titulaires avaient lancé un travail sur le réseau littéraire des coins de la classe.
Nous avons donc adapté cinq albums étudiés en classe en utilisant les codes du cinéma burlesque et ceux de l’expressionisme : « Docteur Lolotte », « Coco Bobo », « Billy se bile », « La soupe à la grimace » et « Sinon ».
A ces cinq courts-métrages un travail sur les effets spéciaux a été ajouté en « suédant » trois scènes de films muets : « Liberty » (Laurel et Hardy) pour les GS, « For heaven’s sake » (Harold Lloyd) et « Le voleur de Bagdad » (Douglas Fairbanks) pour les MS.
Activités pour travailler la langue et le langage oral : « lexique coin jeux »
Activités pour travailler le langage écrit : « écrire les cartons »

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2021-2022 : « Les westerns des cinémagiciens » (MS-GS)

Nous avons adapté 4 albums de la série « Billy » de Catharina Valcks avec les élèves de GS : « Haut les pattes », « Le bison », « Cheval fou », « Billy et le gros dur ». Les codes du genre ont été utilisés pour créer une atmosphère propre au western : gros plan, angle de prise de vue, ralenti, musique, format. Tous les minimétrages ont été tournés masqués et un travail sur le doublage a été mené.
Avec l’aide d’une intervenante en musique, nous avons produit les bruitages.
Les MS ont quant à eux « suédé » une publicité en se servant des codes du western : « Duel au soleil »
Activités pour travailler le langage oral : « doubler »
Activités pour travailler le langage écrit : « écrire les génériques »

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2022-2023 : « Les cinémagiciens s’animent » (MS-GS)

Les GS, et dans un second temps les MS, ont réalisé des films d’animation.
La découverte du procédé de l’animation image par image s’est faite par le biais d’une animation de peluches au sol, dans le prolongement du réseau littéraire autour des doudous.
Pour finaliser l’étude de l’album « Petite taupe ouvre-moi la porte » (Narramus) nous avons réalisé un court métrage en stop-motion.
Enfin pour travailler sur la pixilation nous avons animé une « course de chaussures », une « danse de livres » ainsi qu’une « fête des chaises ».
Activités pour travailler le langage oral : « doubler »
Activités pour travailler le langage écrit : « écrire les génériques »

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Nos objectifs

Le cinéma est avant une expérience esthétique, sensorielle et relationnelle pour le tout petit : ces projets sont des prolongements de cette expérience.
  Découvrir si possible le lieu « cinéma » et fréquenter des œuvres : courts-métrages
  Adapter des albums étudiés
  Travailler sur les contraintes d’un genre, d’une technique ou d’un aspect du cinéma : film muet, western, film d’animation, effets spéciaux, la lumière …
 Garder une mémoire du projet annuel

Les obstacles

  L’aspect technique peut rebuter mais de nombreuses alternatives existent. Utiliser un appareil photo (ou une camera HUE) est suffisant pour produire un film d’animation . Pour le montage, de nombreux logiciels (open shot ou shot cut) sont utilisables. Les tutoriels en ligne sont nombreux.
  L’aspect pratique nécessite une certaine anticipation : accessoires (décors, costumes), story-board construit avec les élèves, tournage à moins d’une dizaine d’élèves et n’excédant pas 40mn.
  Le tournage s’adresse avant tout aux GS. Pour les élèves de MS et surtout ceux de PS, le travail est plus guidé. Il faut donc faire en sorte que les élèves les plus jeunes soient le plus vite possible en action : c’est surtout en visionnant le montage final qu’ils comprendront réellement ce qu’ils ont fait.
  Le rapport à leur propre image peut être dérangeant pour certains élèves : il suffit d’utiliser des masques pour palier à ce souci. Le doublage ou l’animation du générique par exemple permettent de faire participer tout le monde. La présence des photos des tournages dans les génériques permettra à chacun de « se voir » et de réellement s’approprier le projet.

POURQUOI RENOUVELER L’EXPERIENCE ?

  La vidéo permet le droit à l’erreur, tous les élèves peuvent donc participer.
  C’est une approche ludique du récit qu’ils vivent avec leur corps.
  Les élèves aiguisent leur regard et comprennent de visu la fabrication d’un petit film. Cela leur permet de commencer à construire la distanciation qui leur sera nécessaire tout au long de leur vie par rapport aux images animées.
  Les élèves prennent beaucoup de plaisir à visionner les projets des années précédentes à l’accueil (sur les ordinateurs). Ils sont très demandeurs.

Ces projets cinéma génèrent beaucoup de motivation pour apprendre.