Date de parution du document : Septembre 2023.
Auteurs : CSEN (conseil scientifique de l’éducation nationale).
Texte coordonné par Ghislaine Dehaene-Lambertz et rédigé par Liliane Sprenger-Charolles
Pascale Colé, Séverine Casalis, Stanislas Dehaene, Ranka Bijeljac-Babic, et Ghislaine Dehaene-Lambertz.
Les compétences en vocabulaire sont fortement prédictives de la réussite ultérieure des élèves dans les domaines de la compréhension orale et de l’apprentissage de la lecture. Cette synthèse accompagne les enseignants dans la compréhension des enjeux de l’école maternelle et dans le développement de gestes pédagogiques susceptibles de réduire les inégalités entre les élèves.
Les deux première parties abordent :
1/ les propriétés du langage en général (phonologie, syntaxe, morphologie, sémantique, pragmatique)
2/ les propriétés du français en particulier.
La troisième partie reprend les grandes étapes de l’acquisition du langage.
La quatrième se concentre sur l’importance des interactions de qualité entre adultes et enfants (cette dimension étant prédictive du niveau de langage ultérieur des enfants) .
Les parties suivantes abordent la question de l’apprentissage des mots :
– nouveaux
– en situation de bilnguisme
– en situation de trouble du langage
La synthèse propose ensuite des pistes de réflexion concernant :
– l’efficacité des entraînements (question des gestes professionnels)
– les supports (comptines et poèmes, lectures proposées aux enfants)
A retenir (page 36) :
– Parler une langue, c’est maîtriser, sans en avoir conscience, de nombreuses connaissances sur les phonèmes, le vocabulaire, les structures grammaticales.
– L’apprentissage du langage commence très tôt, d’où l’importance des interactions adultes-enfant.
– L’école maternelle correspond à une période d’explosion lexicale. Les différences interindividuelles sont très importantes.
– La compréhension précède la production. Ce n’est pas parce qu’un enfant parle peu qu’il ne bénéficie pas d’un langage varié.
– Les échanges de qualité entre adultes et enfants prédisent le nveau ultérieur en langage.
– La qualité des échanges à l’école peut/doit faire découvrir aux enfants la richesse « productive » du langage (= parler ne sert pas qu’à interdire ou donner des ordres mais à apprendre des choses nouvelles)
– l’école propose un bain de langage qui ne se limite pas l’utilisation de mots nouveaux mais qui fournit des occasions de conversations nombreuses et diversifiées
– le travail sur les sons de la langue est primordial
– la lecture de livres à voix haute enrichit la conceptulisation, expose l’enfant à un vocabulaire, à des tournures grammaticales riches et diversifiés.
– le vocabulaire enseigné doit couvrir tous les champs du savoir.
– En terme de gestes professionnels, il est préconisé de proposer des questions ouvertes, de diminuer le débit de parole, de proposer les mots en contextes variés, d’illustrer le sens des mots (supports, gestes, comparaison avec d’autres mots), de contraster des mots qui se ressemblent pour affiner la perception phonologique des enfants, d’inciter les élèves à réemployer les mots en contextes de dialogues, de livres, de jeux....
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